Salut, salut!

Drôle de début de semaine, non? Entre la dose excessive de sucre, dealer avec le changement d’heure pis quelques défaites amères — sportives ou électorales, selon où vous habitez —, on a de quoi se sentir un peu en lendemain de veille collectif.

De mon côté, je me remets de notre bal costumé de l’Halloween. J’étais déguisé en "examen échoué” (idée brillante en tête, mais moins dans la vraie vie). Le drap devait tenir droit, façon feuille blanche, mais mes supports ont lâché — résultat : j'avais l'air d'un moine weird. Terrifiant, oui, mais pas pour les bonnes raisons.

Bref, avant le grand débrief du lundi matin autour de la machine à café, je vous ai préparé une nouvelle sélection de morceaux pour adoucir la reprise.

Oh, et aussi...

Je teste une nouveauté cette semaine!

J'ai réalisé que le rendu de l'infolettre diffère selon si on la consulte via courriel ou le site web. Certaines inclusions ne s’afficheraient pas dans les envois.

Histoire d'uniformiser le tout – et de rendre les courriels moins lourds (dans tous les sens du terme) –, les liens pour écouter les pièces se retrouveront dans des boîtes bleues cette semaine.

Prière de me revenir si c'est désagréable!

Sur ce, allons-y!

NOUVEAUTÉS À (RE)DÉCOUVRIR

(en photo : Despised Icon)

ContreCoeur de Despised Icon

Drôle d'image pour le fleuron du deathcore montréalais, mais le fait demeure que Despised Icon vieillit comme le bon vin et que Shadow Work, leur septième LP, slappe en estique, comme dirait, sûrement, un poète.

Je vous partage ContreCoeur qui, à défaut de ne pas être une référence à une ville voisine de Sorel-Tracy, compense en étant 1, en français et 2, en faisant friser la peinture tant elle décape. Pour oreilles averties, bien évidemment.

Pour les inconditionnels de Beneath The Massacre, Acacia Strain et Job For A Cowboy, j'dirais.
😍
C'est mon coup de cœur local de la semaine aussi.

À vos bouchons! Le combo sera en concert à Montréal les 6 et 7 décembre.

Guillotine de TIGRA & SPNCR et L'TRIMM

Malgré une semaine plutôt moribonde côté parutions, j'ai – fort heureusement – eu ce petit frisson et cette nervosité gamine qui accompagnent la découverte d'une nouvelle pièce excitante et, cette semaine, l'honneur revient à Tigra & SPNCR, un duo rap rassemblant la rappeuse légendaire Lady Tigra (connue au sein du projet L'Trimm) ainsi que SPNCR qui, lui, s'est distingué au sein du duo rap Jupiter Rising avant de s'imposer comme compositeur musical pour des séries comme Tidying Up With Marie Kondo (oui, oui) ainsi que comme producteur à tout vent (passer de La Roux à Papa Roach, c'est tout un reach, mettons).

Ils collaborent ensemble depuis 2019 et annoncent maintenant un tout nouveau maxi – Black Rice – via le déclenchement de cette petite bombe qu'est Guillotine.

Si vous aimez le rap old school à la Salt-N-Pepa, Neneh Cherry ainsi que les projets enclin à la flexion des genres musicaux, comme The Go Team ou The Avalanches, vous DEVEZ écouter ça. Sourire et satisfaction assurée.
😍
C'est aussi mon coup de cœur international de la semaine, dis donc!

Squelette de Renard Blanc

Thématique! Le trio rock local profitait de l'Halloween pour déterrer Squelette, un tout nouveau single franchement efficace.

À écouter si vous appréciez FUUDGE, Philippe Brach ou encore Les Dales Hawerchuks.

History de Dave

Et de trois pour le rappeur, modèle et acteur britannique Dave qui, avec ce LP nommé The Boy Who Played The Harp, démontre qu'on peut s'imposer malgré un nom d'artiste un peu quelconque à googler.

Plus sérieusement : grosse plume et interprétation solide sur fond de rythmiques aussi sombres qu'ambitieuses, aux limites de la grandiloquence (faut dire que le dude aime tellement Hans Zimmer qu'il a collaboré avec le fameux compositeur sur un épisode de Planet Earth).

Si vous aimez Drake, Skepta, Woodkid pis je glisse même Eminem dans le lot, vous devriez au moins écouter l'extrait History. En prime, James Blake – un proche collaborateur de Dave – y participe.

On and On de Boréale Beats

Comme plusieurs autres personnes inquiètes, j'ai trouvé du réconfort dans la bouillabaisse lo-fi beats pendant la pandémie et, évidemment, je demeure sensible au genre depuis.

Je vous propose donc un premier extrait d'un maxi à venir du beatmaker local Boréale Beats qui bosse sur la parution d'un maxi nommé Free Time, à paraître le 14 novembre prochain.

Je dois vous confier que je suis un brin méfiant, toutefois. La pochette de l'œuvre fait très I.A. et je ne trouve pas de trace en ligne de l'artiste derrière le projet. Nous vivons une époque formidable, en effet...

Pour amateurs de beats vaguement rap qui s'ignorent bien.

So Hard de Trophy Wife

Flirtant avec le shoegaze, le grunge, voire même le country, Trophy Wife – un combo indie rock de Brooklyn – s'impose sur So Hard, un single faisant suite à son premier album, Get Ugly, lancé l'an dernier.

J'ai lu sur New Noise que l'interprétation de la chanteuse et autrice McKenzie Iazzetta rappelle les débuts de Gwen Stefani et je ne peux me débarrasser de la comparaison depuis. Je vous passe donc ma malédiction.

Pour les fans de Blondshell, Bully, The Beths, Wet Leg pis même The Beaches par moment.

Joy Will Find A Way de Klaus

Un mois après avoir échappé Smarties de ses poches, le «supergroupe» rock pop local Klaus propose un second extrait de son nouvel album à paraître le 28 novembre et, ça tombe bien, c'est la pièce-titre!

Sept ans (!) après avoir proposé un premier album homonyme, le projet mené par Joe Grass et François Lafontaine se manifeste à nouveau et semble toujours autant affectionner le rock champ gauche des années 80 sans se vautrer dans la nostalgie.

À écouter si vous aimez Talking Heads, les moments plus légers d'Oingo Boingo, voire Elvis Costello à l'époque de Get Happy!!

Astronaut (de Beach House) par Phoebe Ring

Le quatuor dream pop néo-zélandais lançait un premier LP – Aseurai – en juin dernier et, à l'approche d'une tournée en première partie de The Beths, propose maintenant une reprise d'un classique de Beach House pour enchaîner.

On va s'le dire : bien qu'agréable, la reprise n'apporte pas grand-chose à la version originale, outre le fait qu'elle est un chouia plus chaleureuse.

Pour les fans de Melody's Echo Chamber, Broadcast, du plus récent album de Vanille et des moments plus chargés de Beirut.

Le groupe sera en concert à Montréal le 29 novembre, en passant.

Film de tueur de Cobra Barbara

Difficile de cataloguer le projet rock local Cobra Barbara, surtout sur Fête Horreur John Carpenter, paru – vous l'aurez deviné – ce 31 octobre.

Dosant savamment ses propensions stoner puis psychédéliques pour éviter de se faire étiqueter, le quatuor y va même d'une balle courbe sur ce nouveau maxi : Film de tueur, qui pourrait bien être un pastiche de Korn (pis comme ces derniers et Limp Bizkit sont justement de retour dans la zeitgeist, c'est un bon coup).

Pour ce morceau en particulier : à écouter si vous aimez Korn, voire Black Taboo. Pour le reste de la discographie : Kyuss et Galaxie, mettons.

MC69 de Swank Mami

Artiste pop norvégienne, Swank Mami retournait sur la piste de danse vendredi dernier avec, sous son bras, World Star, son tout nouveau maxi.

Elle fait dans une pop chargée à bloc, inspirée – notamment – par l'euro dance, côté rythmiques, et le r&b lorsqu'on se concentre sur sa voix.

Les habitué(e)s le savent déjà, mais quand même : c'est zéro dans mon registre habituel et, pourtant, j'ai adoré. Suis-je un fan de Danse Mix en déni, coudon'?

Les fans de Sophia Bel, Charli XCX et Princess Nokia devraient adorer.

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(sur la photo : Renard Blanc)

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Une fan de Lily Allen demeure de glace devant son nouvel album qui fait les manchettes en ce moment et nous explique pourquoi.

Personnellement, bien que je suis captivé par tout ce drama, je partage son avis. L'écriture manque de finesse – ce que je peux comprendre, considérant la situation – et les musiques sont correctes, sans plus. En ce sens, It's Not Me, It's You demeure supérieur en ce qui me concerne.

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Un reportage photo de Dina Litovsky