J'espÚre que ta fin de semaine était 1, longue et 2, reposante. Parce que, guess what?, toute, toute, TOOOUUUUTE redevient pressant ce mardi matin. Ugh!

Pour celles et ceux qui s'ennuient de mes chroniques «humiliations» (ou serait-ce humiliations chroniques? Je me pose la question, parfois), j'ai finalement eu mes résultats de vasectomie (pour relire cette histoire sur fond d'Avec pas d'casque, c'est ici) et, pour citer, The Mountain Goats : No Children dÚs maintenant!

Pour les mélomanes qui s'en calissent un peu (je vous comprends), la suite de l'anecdote est en fin d'infolettre/publication.

Sur ce, voici les...

Nouveautés à (re)découvrir

Lune d'argent de Vanille

À l'approche de la parution de l'album Un chant d'amour de Vanille (Ă  paraĂźtre le 17 octobre), je me suis dit que ça serait une bonne idĂ©e de revisiter le plus rĂ©cent single, Lune d'argent qui a Ă©tĂ© lancĂ© en septembre.

Tout comme Ce n'est pas ici, ce n'est pas ailleurs paru un peu plus tÎt cette année, Lune d'argent laisse présager un exercice de style pop rétro flirtant avec le doo wop, la soul et le yéyé nord-américain des années 60. Ainsi, autant les fans des Supremes que de MichÚle Richard, par exemple, y trouveront leur compte.

Mieux encore, Vanille ne se contente pas de singer, mais bien de s'approprier le genre. C'est vraiment relevé. J'adore.

Diamond In The Rough de Danko Jones

La panthĂšre brune, comme il se surnomme, sort de sa taniĂšre (gneuh!) le 21 novembre avec son nouvel album Leo Rising.

FidĂšle Ă  son habitude (pourquoi changer une recette gagnante, hein?), propose – Ă  en croire ce nouveau single – une nouvelle fournĂ©e de morceaux cock rock efficaces. Qui est-ce qui va adorer? Les fans de The Hives, voire de Kiss ou de Nickelback, mais surtout les gens qui aiment leur rock jouĂ© 1, fort et 2, par un dude qui semble zignĂ© sa guitare.

MĂȘme si vous n'aimez pas sa musique, allez voir Danko Jones au moins une fois en concert dans votre vie. Vous m'en remercierez.

Space To Win de Hansom Éli

Le duo indie pop montréalais s'est retrouvé à Los Angeles cet été pour participer à un camp de composition de chansons organisé par l'Accélérateur créatif canadien et y a retrouvé de nouveaux collaborateurs, dont le multi-instrumentiste TJ Whitelaw (qui compte John Legend et Jessie Reyez, notamment, parmi ses collaborateurs).

Le maxi WE BUY SOULS! (LA Sessions) est, vous l'aurez deviné, une carte postale sonore de cette expérience. C'est une production de trois piÚces à peine, mais qui débordent d'idées tout en demeurant homogÚne. C'est de la pop «cérébrale», donc... dans le sens que ça ne se danse pas trop, mais que ça demeure agréable.

Voici donc Space To Win, mon morceau préféré du tryptique.

·

The Realest de JaRon Marshall et Dominique Fils-Aimé

Vous rappelez-vous, pendant la pandĂ©mie, que tout le monde – du moins, le monde sur Tinder – Ă©tait bandĂ© raide sur Black Pumas? C'est un peu comme l'Ă©tĂ© oĂč tout le monde capotait sur le swing Ă  cause de la pub de Gap.




C'Ă©tait mon intro de vieux monsieur pour vous annoncer que le claviĂ©riste du groupe, JaRon Marshall, vient de sortir un album solo – The Return Of Slick – pis c'est trĂšs, trĂšs bon.

En plus d'ĂȘtre un hommage Ă  son dĂ©funt pĂšre, le fameux Slick, c'est aussi une courtepointe habilement cousue. C'est soul, bien sĂ»r, mais on flirte aussi avec la pop, le rap, le jazz, voire mĂȘme le trip-hop.

En prime, c'est un peu local par la bande, car Dominique Fils-AimĂ© lui prĂȘte sa voix pour son hit Keep On Shining, sĂ»rement un des morceaux les plus accessibles du lot.

Si jamais Keep On Shining vous laisse pantois (je partage votre opinion, en tout franchise), je vous recommande chaudement The Realest, surtout si vous aimez le rap backpack.

Mélanie Joly de Union Church

Mon moment préféré de la semaine (quand je m'attable pour cette infolettre) : creuser pour des nouveautés locales dans cette jungle qu'est Bandcamp.

Cette semaine, j'en reviens avec un extrait rock distorsionné à souhait, aux limites du jam et d'un mantra. Difficile de faire le lien, mais on y aborde 1, boire de la biÚre et 2, Mélanie Joly. C'est... particulier!

Arms de Blondshell et Gigi Perez

Sensation dans les cercles apprécient Boygenius et compagnie, Blondshell fait également dans un indie rock tirant vers la pop et le folk en plus de carburer aux textes délicieusement crus et courageux dans toute leur vulnérabilité.

Au dĂ©but de l'Ă©tĂ©, elle proposait If You Asked for a Picture, un second LP qui s'en est tirĂ© avec des critiques souvent dithyrambiques. Le 14 novembre, elle proposera une version «deluxe» nommĂ©e Another Picture oĂč on retrouvera, en prime, des reprises de ses tounes entonnĂ©es en compagnie d'illustres invitĂ©s, dont Folk Bitch Trio et Conor Oberst.

En attendant la parution complÚte, elle propose un duo acoustique d'Arms (cliquez ici pour entendre la version originale) livré avec Gigi Perez. Mieux encore, cette refonte est meilleure!

Passer tout droit d'Émile Bourgault

Un peu plus d'un an aprÚs la parution de son premier LP Tant mieux (qui lui aura permis de se retrouver en lice pour le prix de la Révélation de l'année au gala de l'ADISQ), l'auteur-compositeur-interprÚte s'attelle déjà à une suite à en croire la parution du single Passer tout droit vendredi dernier.

Morceau toujours sous la houlette de Felix Dyotte, Passer tout droit met de l'avant un Bourgault un peu plus mature (déjà!?) musicalement parlant.

La chanson me stresse un brin, pour tout vous dire.

Sans vouloir (trop) verser dans l'Ăągisme, ça me semble jeune pour s'insĂ©rer dans un sillon de pop quĂ©bĂ©coise dĂ©jĂ  trĂšs chargĂ©e avec les Ariane Roy et autres Thierry Larose, surtout quand Tant mieux annonçait une pop rock dĂ©sireuse de s'Ă©manciper. Je m’attendais Ă  une prise de risque plus marquĂ©e, bref.

J'espĂšre que le 'tit bum me fera ravaler mes paroles, toutefois.

Get Lucky (de Daft Punk) par Deap Vally

Je suis un peu en retard Ă  la parade – l'extrait aurait Ă©tĂ© dĂ©voilĂ© en septembre –, mais j'en parle aujourd'hui, surtout parce que Lindsey Troy, membre du dĂ©funt duo rock Deap Vally dĂ©voile la petite histoire derriĂšre sur son Substack.

En gros, une amie – la rĂ©alisatrice et scĂ©nariste Rachel Lee Goldenberg — lui aurait demandĂ© une reprise «punk rock» du fameux hit pour une scĂšne se dĂ©roulant dans un bar pour son film Swiped, un drame biographique sur Whitney Wolfe Herd, fondatrice de l'app de rencontres Bumble.

Je dirais «punk-rock-entre-guillemets» au final, parce que ça me rappelle davantage The Strokes que, genre, Distillers, mais je dois avouer que Lunachicks – qui est cataloguĂ© punk rock – n'est pas trĂšs loin de l'approche de Deap Vally. N'en demeure pas moins que c'est une adaptation trĂšs l'fun.

Sorry de Laraw

Je m'excuse d'avance, mais... c'est de l'excellente pop locale, mais si on me faisait Ă©couter la piĂšce Ă  l’aveugle, je ne saurais dire qui chante.

Sorry plaira aux fans de Sabrina Carpenter, Dua Lipa, Sophie Ellis-Bextor, voire Milk & Bone, mais n'en dit pas long sur l'essence, voire l'identitĂ© mĂȘme, de Laraw. Sa griffe tarde Ă  se planter, bref. À suivre!

Berlin de Spanish Love Songs et Tiger Jaw

Bien que mon histoire d'amour avec le combo rock de Los Angeles s'Ă©tiole – je n'aime pas ĂȘtre de la gent «j'prĂ©fĂ©rais leur stock d'antan», mais leurs Ɠuvres Ă  la «j'fais de l'anxiĂ©tĂ©, mais j'vais changer, bĂ©bĂ©, YEAH!» m'interpellent plus que leur posture «j'fais de l'anxiĂ©tĂ© pis j'aime beaucoup The National.»

Va savoir pourquoi, hein?

M'enfin, le collectif va sortir un maxi au titre incroyablement prĂ©tentieux – A Brief Intermission In The Flattening of Time – le 21 novembre et ça pourrait autant plaire aux fans de The National, Ă©videmment, mais aussi de The War On Drugs et, pour les plus nostalgiques d'entre nous, The The, comme en tĂ©moigne le single Berlin...

...

Vous ĂȘtes encore lĂ ? Vous mĂ©ritez une mĂ©daille
 ou, au moins, cette fameuse anecdote...

Vasectomie, suite et fin

Comme mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment, l'opĂ©ration Ă©tait rapide et relativement sans heurt (moins que de se faire installer un stĂ©rilet, je suis prĂȘt Ă  parier). Rien qu'une sieste ou deux pis un ice pack de temps Ă  autre n'a pas pu rĂ©gler, au final. Alors, disons, que vous vous appelez Steve ou que votre chum s'appelle Steve et que vous hĂ©sitez toujours, rassurez-vous. Si la plus grande poule mouillĂ©e de Saint-Michel peut y arriver, vous aussi.

J'vous vois venir (đŸ„)...

«Doux André, est-ce que, pour paraphraser Patrice Michaud, ta «mécanique générale», opÚre toujours?

Et je vous répondrai :

«Bin oui et j'ai été trÚs rigoureux pour le vérifier.»

Voyez-vous, la documentation accompagnant l'intervention recommandait 30 sĂ©ances d'astiquage de trombone pour Ă©vacuer ce qui demeure de reproductif. Le docteur, lui, m'a mentionnĂ© de me polir le FĂ©lix de la PROJECTION de l’annĂ©e au moins 40 fois avant de passer un spermogramme.

Étant un Ă©ternel people pleaser (et un self pleaser), j'ai optĂ© pour 40 fois, bien sĂ»r. Juste pour ĂȘtre certain.

J'ai dessiné 40 gouttes sur un post-it que je rayais au fur et à mesure que, comme le Roi de la pop, je me la Beat it. Un processus plaisant, on ne va pas se leurrer, et... relativement court. J'ai atteint les attentes en un temps record, bref. Pour citer une collÚgue qui en sait trop : «c'était un petit mardi pour [moi]».

Ça a Ă©tĂ© aussi une quĂȘte personnelle oĂč je me suis surpris, parfois, Ă  me rendre jusqu'Ă  la page deux d'un certain portail orange et noir. Je me sentais comme le Christophe Colomb de la masturbation, Ă  la recherche d'une nouvelle contrĂ©e tout en faisant des erreurs de navigation.

Puis vint le spermogramme.

On m'a proposĂ© un rendez-vous – gratuit, yĂ©! – un matin Ă  l'hĂŽpital de Longueuil (ugh). Merci encore Ă  ma conjointe d'avoir dĂ©posĂ© ma fille Ă  l'Ă©cole, parce que l'idĂ©e d'imiter les Divinyls au rez-de-jardin alors que mon enfant termine sa toast Ă  l'Ă©tage Ă©tait tout sauf excitante. Sans compter le moment Ă  pogner les nerfs sur le pont en plein embouteillage.

«Laissez-moi passer! J'ai d'la dĂšche sous l'bras (je devais tenir le pot au chaud) pis, si je suis pas lĂ  dans 30 minutes, je devrai revenir (đŸ„)!»

Arrivé au laboratoire, on me demande de remettre mon spécimen.

«Bin... je dois le produire en fait. C'est pour ça que je suis là d'avance...»

On me dirige donc vers la toilette la plus glauque de l'endroit, situĂ© au Ă©niĂšme sous-sol, lĂ  oĂč ni le soleil ni une connexion web fiable ne pĂ©nĂ©traient. J'ai donc dĂ» redoubler d'ardeur pis utiliser mon imagination pour finalement triompher.

Manque juste «agile», résilience» pis «leadership» ici et là pis c'est de la moulée feel good pour LinkedIn, non?

À la semaine prochaine, les punk(ette)s!

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